“Il vaut mieux fréquenter des gens meilleurs que soi. Choisissez des associés qui ont un comportement meilleur que le vôtre et vous dériverez dans cette direction.” Warren Buffet.
Quoi de mieux qu’une citation de Warren Buffet pour commencer cet article ? Si le 4e homme le riche de cette planète dit qu’il faut rester humble et s’entourer de gens meilleurs, généralement il vaut mieux l’écouter. C’est ce que je vais vous dire et justifier dans cet article. Chers CEO, assumons nos faiblesses !
Qui sommes-nous pour nous croire omnipotents ?
Quand j’ai créé ma boite, j’avais mon idée, ma vision et ma stratégie. Comme Charles, je me voyais déjà en haut de l’affiche. Et puis j’ai rencontré beaucoup de personnes qui m’ont dit de la merde et donné des conseils inutiles. Mais j’ai aussi rencontré des gens qui m’ont donné des idées de génies et m’ont aidé à imaginer les plans à court et long terme. En gros des gens meilleurs que moi et qui ont vite compris là où je pouvais m’améliorer. J’ai dû accepter que ma stratégie n’était pas optimale. Ça n’a pas été facile de suite, mais j’ai accepté de tester, et ça a fonctionné ! Et c’est alors que j’ai compris que je devais parfois rester humble face à la compétence et le génie.
Je suis qui je suis, mais je ne peux pas avoir toutes les compétences du monde. On m’a donc parlé du cercle de compétences. Désolé pour le schéma en anglais mais la startup nation est bilingue haha !
Au centre, ce que vous savez. En périphérie, ce que vous pensez savoir mais qu’en vrai vous ne savez pas. En dehors du cercle, ce que vous ne savez pas.
Le but n’est pas d’avoir le centre le plus grand, mais de réduire la zone périphérique et de bien définir les limites du cercle. Ainsi, vous devenez conscient de votre savoir et conscient de ce que vous ne pouvez pas savoir, et donc déléguer. Personne ne peut tout savoir, il faut donc connaître ses faiblesses pour recruter et/ou se faire aider à l’extérieur de votre cercle de compétences.
Prenez le temps de réfléchir à ce cercle. Il sera essentiel pour vos recrutements et pour le choix de vos actionnaires. Assumez ce que vous savez et assumez ce que vous ne savez pas.
Humilité et curiosité doivent être vos maîtres mots.
Si un CEO n’est pas humble face à son marché et face à sa réalité, c’est un tout droit vers l’administrateur judiciaire. Votre rôle demande d’écouter ceux qui vous parlent et de réagir avec sang-froid. Humilité ne veut pas dire s’écraser, bien au contraire ! Il faut savoir prendre ce qui est à prendre et surtout ne pas avoir de préjugés. La qualité de ce qui vous est dit ne dépend pas forcément du parcours de votre interlocuteur mais plutôt de sa qualité empathique et de compréhension de votre marché. C’est avec ce prisme que vous devez écouter, ou non, ce que l’on vous raconte. Avec humilité, notez les bonnes idées, repoussez les mauvaises et ne prenez jamais rien pour acquis ou pour perdu. Avec humilité, ne testez pas toutes les bonnes idées sous prétexte “qu’elles pourraient marcher”. Vous avez un business à tenir, pas un crash-test d’idées !
Votre deuxième maître mot c’est la curiosité ! Pourquoi ? Parce que vous devez être capable d’aller piocher des bonnes idées. Dans des livres, dans des conférences, dans des vidéos youtube, des articles ou je ne sais quoi, il y a toujours des informations et des méthodes à aller piquer ! Peut-être allez vous découvrir une nouvelle méthode d’acquisition ou alors de nouveaux outils pour votre organisation ? Dans tous les cas, vous devez chercher au-delà de vos connaissances et de votre périmètre !
On en vient à la dernière partie de cet article : ceux qui vous entourent.
Cela ne fait aucun sens d’embaucher des gens intelligents, puis de leur dire ce qu’ils doivent faire. Nous embauchons des gens intelligents afin qu’ils nous disent ce que nous devons faire. » Steve Jobs.
Au-delà des compétences que vous recrutez, faites en sorte de prendre des hommes et des femmes qui ont le sens des responsabilités. Et détrompez-vous, même des jeunes et des étudiants peuvent avoir le sens des responsabilités. Tout est une question de soft-skills, mais ça vous le saviez déjà n’est-ce pas ?
En effet, les soft-skills sont presque plus importants que les hard-skills dans les startups. Il est préférable d’avoir quelqu’un qui a envie d’apprendre et qui “se bat” pour résoudre un problème, plutôt que quelqu’un avec une bonne connaissance d’un sujet mais qui n’a pas envie de progresser.
Tout cela peut avoir du sens dans d’autres écosystèmes, mais pas pour nous, pas pour vous.
Alors attention, ne demandons pas aux alternants d’être des experts de leur domaine ou de remplir les exigences d’un senior. Si vous voulez un senior, payez un senior. L’argent est un levier, mais ce n’est pas le seul. Et la nouvelle génération le sait. La reconnaissance, les responsabilités, les perspectives, la vie sociale, tout cela compte.
C’est pourquoi je vous conseille, avant de commencer tout recrutement, de bien identifier quels sont vos besoins. Un expert ? Un généraliste ? Quelqu’un qui vous ressemble, ou pas ?
Recrutez des gens qui vous pousseront à progresser, à aller au-delà de vos limites et qui vous donneront envie de venir bosser le matin. C’est le plus important !
Chers CEO, j’ai passé plusieurs minutes à vous raconter que nos faiblesses ne sont pas aussi graves que ça, et je le pense. Je pense surtout que chaque être humain a des faiblesses et que nous ne faisons pas exception. Pendant notre vie de CEO, nous allons commettre des erreurs, et ce n’est pas grave. Si nous avons identifié et assumé nos faiblesses avec nos partenaires, alors tout ira bien.
Travail, remise en question, confiance, humilité et curiosité. Voici 5 mots à afficher sur votre fond d’écran !