Dans votre vie quotidienne, vous êtes multitâche. Cuisinier, professionnel du ménage, chef de famille, chauffeur, comptable, directeur administratif, directeur stratégique, et probablement que votre +1 réclame d’autres talents. Enfin bref, sans don d’ubiquité, vous devez remplir le rôle de plusieurs personnes. C’est en soit un bon entraînement pour votre rôle de CEO…
En tant que CEO, vous devez aussi remplir le rôle de plusieurs personnes. Directeur stratégique, marketing, financier, commercial, ingénieur produit, sans oublier la recherche de fonds et les innombrables emmerdes qui vous attendent.
C’est pourquoi, l’une de vos premières missions stratégique est de (bien) vous entourer.
Que ce soit avec un associé ou avec un contractuel, le CEO est avant tout quelqu’un qui sait s’entourer pour faire avancer sa startup. Et pour bien s’entourer, nous allons voir les quelques notions qu’il faut maîtriser afin de constituer une équipe solide dans sa startup en early stage.
1. Rôle clé de l’équipe dans la valorisation de la startup en early stage
Comme vu dans l’introduction, en tant que CEO vous devez être au four et au moulin. Plus que ça, vous devez aussi cultiver votre blé, le vendre, gérer les aléas liées à la météo et aux assurances, trouver des investissements, etc. Même l’expression n’est pas assez large pour expliquer votre métier, c’est dire !
Il faut donc s’entourer, c’est évident. Mais au delà de l’aspect évident de la décharge de temps et de responsabilités, s’entourer c’est surtout avoir des experts de certaines problématiques.
En early stage, personne ne connaît mieux son marché que vous. Donc, avoir un directeur commercial ou marketing n’est, en théorie, pas un bon investissement. En tout cas, beaucoup d’investisseurs considèrent que seul le CEO comprend la problématique de son client. Car si vous avez monté votre startup, c’est parce que vous avez repéré une problématique. Donc si vous avez besoin d’aide sur ce thème c’est que vous n’êtes pas assez bon. S’entourer de ce type de compétences dévalorise votre startup en early stage.
En revanche, s’entourer d’un associé orienté produit est plutôt bien vu. Même si vous avez un profil ingénieur, la doxa veut que vous passiez la majorité de votre temps à vendre votre produit. Il faut donc quelqu’un pour le créer et l’améliorer en fonction des retours que vous aurez eus sur le marché.
La juste répartition des tâches et des expertises joue un rôle clé dans la valorisation d’une startup en early stage. Dans les startups, seul on va pas vite, ensemble on va plus vite et plus loin.
2. Conseils pour construire une équipe complémentaire
Avant de recruter, il faut définir les besoins. On l’a vu dans la partie 1, bien s’entourer veut dire qu’il faut recruter dans des postes clés. Donc, utilisons ce paragraphe pour définir la complémentarité des profils.
Il existe pléthore de tests de personnalités pour vous expliquer quelle typologie de personne est faite pour vous. Spoiler, la majorité des tests est décriée par la science et n’est basée sur rien. Ce sont des prêcheurs d’eau tiède : “Les opposés s’attirent. Qui se ressemble s’assemble”. Bref, tout est bon pour voir le positif plutôt que la réalité.
Je vais vous donner mon point de vue : ces tests sont intéressants pour comprendre certains aspects psychologiques mais ne sont en aucun cas une aide à la décision. Utilisez ces différents tests pour comprendre qui vous êtes mais n’en faites pas une religion.
Pour définir une équipe complémentaire, j’utilise 4 critères :
- Le savoir-être :
Les fameux soft-skills… Ce n’est pas un mythe sorti d’un post LinkedIn qui parle de RH, c’est une réalité humaine qui lie le cerveau d’un CEO à ses partenaires. Lorsque vous démarrez, oui vous avez besoin de compétences et on va y venir, mais vous avez aussi besoin de quelqu’un qui partage vos idées, votre enthousiasme, vos douleurs, vos réussites, bref qui vie avec votre projet ! Quelqu’un qui a envie de vous comprendre et de participer à votre aventure (en respectant le code du travail hein..). Le recrutement c’est avant tout humain. Et c’est pas pour rien. Liez vous à un être humain, pas à un CV !
- Les compétences :
Je vais toujours chercher quelqu’un de beaucoup plus compétent que moi ET sur des sujets que je comprends mais que je ne maîtrise pas. Ainsi, je peux comprendre ses besoins et ses attentes et je comprends son action. Je sais ce que je veux, il comprend ce que je veux, et il le réalise en apportant son expertise et en faisant des améliorations stratégiques.
- La bonne répartition des rôles :
Je suis CEO, cela veut donc dire que la majorité des décisions passeront par moi. En revanche, je peux déléguer certaines tâches, missions, décisions. Ce qu’on attend de notre équipe c’est aussi de nous décharger de certaines décisions. Qu’elles aient une forte valeur ajoutée ou non, chacun doit être conscient de son rôle et de son périmètre d’action. Le poids des responsabilités n’est pas fait pour tout le monde, il faut donc avoir conscience que son partenaire n’a peut-être pas vocation à diriger une équipe ou à prendre des décisions importantes. Ce n’est ni bien ni mauvais, il faut juste en avoir conscience.
- High risks, high rewards :
Être entrepreneur c’est un mindset particulier. Quitter son CDI pour monter une entreprise qui a 80% de chance d’échouer et qui va potentiellement vous faire perdre de l’argent, c’est vraiment un mindset particulier. Alors, pour bien recruter pour bien valoriser, il faut travailler avec des personnes qui ont conscience que travailler pour une startup c’est risquer gros. High risks, high rewards, cela signifie que les moments de stress seront nombreux, que des décisions seront dures mais que l’ambition doit être grande. Il n’y a que l’ambition qui peut soutenir votre bateau dans la tempête.
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3. Recruter les talents
Ce serait vous mentir que de dire que j’ai le pif pour dénicher les talents cachés. En vérité, ceux qui vous vendent un talent inné font souvent preuve d’une mémoire sélective. Faire confiance en son instinct peut fonctionner pour un stagiaire de 2 mois, mais pour un alternant de deux ans ou pour s’associer : vaut mieux faire confiance à des process plus solides.
Et là, inutile de réinventer la roue. Jean-Charles Samuellan-Werve, CEO d’Alan a créé un process juste excellent. Il est disponible dans son livre “Healthy Business” que je recommande à tous les CEO.
Jean-Charles base sa décision sur 4 critères que je ne détaillerais pas pour ne pas gâcher le livre : Curiosité, ambition, humilité, agilité.
Et pour découvrir cela chez tous ses candidats, voici son process :
1. Un screening pour comprendre les motivations, parler d’Alan et du poste (30 min)
2. Des questions écrites, en anglais, pour juger de la capacité de réflexion de la personne
3. Un entretien technique (60 min)
4. Un suivant, pour voir comment ils peuvent contribuer à la culture / méthode de travail d’Alan
5. Des références : nous contactons 3-4 personnes que les candidats nous donnent, pour apprendre à les connaître sous l’angle de quelqu’un avec qui ils ont travaillé
6. La dernière étape consiste à venir passer une journée complète dans nos bureaux, et travailler sur un ou des projets ensemble. Cela permet au candidat de voir comment nous travaillons et vice et versa.
Alors, attention au travail dissimulé tout de même mais sinon ce process est excellent pour choisir le bon candidat. Pas de place au feeling, seulement de l’objectivité pour créer une équipe solide.
4. Mettre en avant les compétences et l’expérience de l’équipe pour valoriser sa startup
L’art de valoriser son équipe est très utile pour valoriser sa startup. Vous l’avez compris, l’humain est la composante principale de l’exécution de l’idée de votre startup. Une mauvaise idée bien exécutée vaut plus qu’une bonne idée mal exécutée. Alors, pour prouver que votre équipe a les compétences pour mener à bien le projet, il faut jouer sur deux composantes.
- Le storytelling d’équipe :
Racontez votre parcours. Mettez en valeur votre histoire à travers des exemples de votre vie où vous avez rencontré le problème que vous résolvez. Mais aussi, mettez en valeur le parcours de votre équipe et comment, eux aussi, ont vécu cette problématique et quelle “magic touch” ils apportent au quotidien.
- L’expertise et la curiosité :
Vous n’êtes pas Steve Jobs et l’investisseur que vous rencontrez n’est pas Warren Buffet. Cependant, cela ne vous dispense pas de dire en quoi vous êtes bon ! Le cercle des compétences est très important, il permet de rassurer les investisseurs sur votre capacité d’analyse et à déléguer les tâches que vous ne maîtrisez pas. Pour votre équipe c’est pareil. Les compétences de chacun sont des forces, leurs perspectives d’évolution permettent d’identifier des futures actions et, surtout, permettent de comprendre où l’on va devoir investir et recruter.
Naviguer dans le monde exigeant des startups est un parcours à la fois passionnant et semé d’embûches. Pour vous, les entrepreneurs débutants, l’aventure commence par une compréhension profonde de votre rôle multifacette en tant que CEO. La création d’une équipe solide et complémentaire et l’art de valoriser cette équipe peuvent propulser votre startup vers le succès.
La clé réside dans la capacité à jongler avec les multiples casquettes de la vie d’un entrepreneur : du stratège visionnaire au gestionnaire pragmatique, en passant par le leader inspirant. Dans ce voyage, s’entourer des bonnes personnes n’est pas une option, mais une nécessité. Construire une équipe avec des compétences complémentaires, une passion partagée et une vision commune est essentiel pour transformer une idée en une entreprise prospère.
L’importance de la valorisation de cette équipe ne peut être sous-estimée. Elle ne se limite pas à la simple acquisition de talents, mais englobe la mise en avant de leur expertise, de leur expérience et de leur capacité à innover et à relever des défis. C’est à travers cette équipe que la startup trouve sa voix, son identité, et ultimement, son succès.
En fin de compte, les entrepreneurs qui réussissent sont ceux qui comprennent que leur plus grande force réside dans les personnes qui choisissent de les accompagner. Les startups prospères sont celles qui, au-delà de leur produit ou service, valorisent et célèbrent leur capital humain. N’oubliez pas que le recrutement est une affaire d’âmes, d’êtres humains. Favorisez toujours quelqu’un avec qui vous avez un feeling humain plutôt que quelqu’un de plus compétent. Les compétences, cela ça s’apprend. Le savoir-vivre, beaucoup moins. Alors, chers CEO, bâtissez des équipes exceptionnelles, valorisez-les, et vous verrez votre startup s’épanouir et atteindre des sommets.
Si vous avez besoin de recruter ou alors si vous avez besoin d’aide dans la définition de vos besoins, prenez votre rendez-vous gratuit avec moi :
